Athéna
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Déesse protectrice des cités, déesse de la guerre, des arts et des techniques, de la sagesse.
Origine
Athéna est la fille de Zeus et de Métis (une Océanide), déesse de la raison, de la prudence, de la stratégie militaire et de la sagesse, et première épouse de Zeus selon Hésiode.
Ouranos, le Ciel étoilé, prévient Zeus qu’un fils, né de Métis, lui prendrait son trône. Par conséquent, dès qu’il apprend que Métis est enceinte, Zeus prend le parti de l’avaler. Quelques mois plus tard, il ressent de terribles maux de tête.
Il demande alors à Héphaïstos (remplacé dans des variantes par Prométhée, ou Hermès ou un daimôn nommé Palaimon) de lui ouvrir le crâne d’un coup de hache, pour le libérer de ce mal : c’est ainsi qu’Athéna jaillit de la tête de Zeus en poussant un puissant cri de guerre, brandissant sa lance et son bouclier.
Si avec le temps le rôle de Métis en tant que mère d’Athéna disparaît des récits, en revanche l’épisode de la naissance de la déesse sortant de la tête de Zeus est très populaire dans l’art et dans la littérature.
Faits d’armes
Déesse combattante, elle joue un rôle important dans la Gigantomachie, le grand conflit qui oppose les dieux olympiens aux Géants.
Athéna assiste notamment Héraclès, dont le rôle est primordial dans le combat car une prophétie veut que seul un mortel puisse achever les Géants : il est donc présent pour les abattre d’un coup de flèche.
Athéna s’illustre en défaisant les Géants Pallas et Encelade. Le premier est écorché, et elle se sert de sa peau pour s’en faire une cuirasse. Le second est vaincu en l’immobilisant en lui jetant la Sicile dessus.
Le poète latin Claudien ajoute un détail au récit de combat : la déesse emploie la tête de la Gorgone pour changer ses adversaires en pierre.
Un premier mythe rapporte comment Athéna et Poséidon se sont disputé la possession de l’Attique. Ils choisissent comme arbitre Cécrops, le premier roi du territoire.
Poséidon frappe l’Acropole de son trident et en fait jaillir un étalon noir invincible au combat, ou, dans d’autres légendes, une source d’eau salée.
Athéna, quant à elle, offre un olivier domestique. Cécrops juge le présent de la déesse bien plus utile pour son peuple. Athéna devient alors la protectrice d’Athènes.
Plusieurs passages des épopées homériques mentionnent ses apparitions aux humains (épiphanies), sous l’aspect d’un être humain dont elle usurpe l’identité, ou une manifestation miraculeuse, interventions directes de la déesse afin de faire basculer le cours de l’histoire.
Ainsi dans un passage de l’Iliade (IV, 75-84 et sq.) elle descend sur terre sous l’apparence d’une étoile filante visible de tous, pour se mêler aux troupes, à leur insu, sous l’apparence d’un guerrier troyen et ainsi déclencher les hostilités.
Autrement ses apparitions sont surtout pour ses favoris, avec lesquels elle entretient une relation plutôt familière par rapport aux autres.
Lorsqu’Achille s’apprête à attaquer Agamemnon lors de la querelle les opposant à propos de la captive Briséis, elle l’attrape par les cheveux et apparaît à lui seul afin de calmer ses ardeurs, et celui-ci s’exécute immédiatement après une discussion avec la déesse (Iliade, I, 188-222).
Anecdotes croustillantes
Athéna élève un autre roi mythique, Érichthonios. Il est né d’Héphaïstos, lorsqu’il tente sans y arriver de violer Athéna, que son sperme est projeté sur la jambe de la déesse, laquelle l’essuie de dégoût et le fait tomber sur la Terre, qui s’en trouve fécondée.
Athéna recueille l’enfant des bras de Gaia, la Terre, afin de l’élever. Elle le confie aux filles de Cécrops, mais le place dans une boîte avec des serpents pour le garder avec ordre de ne pas l’ouvrir. Elles le font tout de même, et, saisies d’effroi, se précipitent du haut de l’Acropole.
